Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensers, comme les alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le language des fleurs et des choses muettes!
Un pêcheur avale sans compromis ton enfant qui se bat dans sa bouche pour s'échapper à la mort.
Mais enfin, le sort lui ai jeté.
Un autre est pris dans les griffes, puis encore un autre et encore un autre jusqu'à que ta ville souterraine devienne un grand silence.
Mais les pêcheurs ne souhaitent pas ça. "Ils ont faim crient ils ensemble à l'unisson.
Comment faire pour arrêter cette souffrance qui nous tenaille le ventre?"
Mais tu as entendu et compris et avec joie tu leur offre le meilleur festin de leur vie